09 septiembre 2010

CARTA ABIERTA al gobierno de Chile sobre la situación de las siguientes 32 activistas mapuches


UNA HUELGA HAMBRE EN LA CARCEL

Por Luisa Lane

Nous resterons attentifs à ce qui se passe au Parlement Européen, à propos de l'urgence d’inclure dans le calendrier hebdomadaire de la prochaine session à Strasbourg, le vote d’une résolution sur la grève de la faim et la situation de vulnérabilité permanente de leurs droits à laquelle est exposé le peuple Mapuche par l'Etat du Chili.



Bruxelles, Septembre 2010



LETTRE OUVERTE AU GOUVERNEMENT DU CHILI SUR LA SITUATION DES 32 ACTIVISTES MAPUCHES QUI SUIVENT UNE GREVE DE LA FAIM EN PRISON



Nous, les signataires, député(e)s du Parlement Européen (et des Parlements Nationaux), sommes profondément préoccupés par l'état de santé des 32 activistes emprisonnés qui suivent une grève de la faim depuis le 12 Juillet 2010.



Le territoire du peuple Mapuche, qui avec plus de 600 000 personnes constitue le plus grand groupe indigène du Chili, est implanté dans les régions VIII, IX et X du sud du Chili. En conséquence d'une longue histoire de marginalisation, d'exclusion et de discrimination, les Mapuches vivent une situation sociale hautement conflictuelle. En outre, ils subissent la loi nommée Loi Anti-terroriste et de Sécurité Intérieure de l'Etat, héritée de l'époque de la dictature, et qui les confronte à la fois à des procès devant des tribunaux civils et militaires, leur imposant des doubles peines.



Nous comprenons la grève de la faim actuelle comme un cri de désespoir pour attirer l'attention sur une situation intolérable et contraire aux conventions internationales en matière de droits de l'homme. Nous partageons l'opinion du Comité des Droits de l'Homme de l'ONU selon laquelle on ne peut juger comme terroristes des personnes ayant participé à un mouvement social.



Dans ce contexte, c'est avec un grand intérêt et avec sympathie que nous avons suivi ces derniers jours les nouvelles concernant une initiative de certains congressistes et représentants du gouvernement du Chili d'initier une réforme de la justice militaire et des lois anti-terroristes, à la veille du bicentenaire.



Pour autant, nous demandons au gouvernement du Chili, dans cet esprit, de faire tout ce qui est en son pouvoir pour trouver une solution humanitaire immédiate à la situation extrèmement critique des prisonniers politiques Mapuche en grève de la faim, et de trouver une solution satisfaisante et à long terme à la situation sociale, économique, culturelle et judiciaire du peuple Mapuche. Ceci impliquerait:



- Appliquer dans l'esprit et la lettre le contenu de la convention N°169 de la OIT, souscrite par le République du Chili. - Se soumettre au dialogue afin d'écouter les demandes du peuple Mapuche et trouver des solutions durables, en particulier en rapport à leur reconnaissance constitutionnelle, leurs droits à la terre, et la, consultation privée en cas d'activités prévues sur leur territoire. - Démilitariser les régions où vivent les Mapuches, cesser de criminaliser la communauté Mapuche et s'abstenir de mesures répressives, y compris envers les personnes emprisonnées, comme l'isolement, la dispersion, et la relégation des prisonniers Mapuches dans des centres de détention difficilement accessibles aux familles et aux avocats. - Garantir aux Mapuches l'accès à une justice ordinaire avec toutes les garanties de procédure. - Ne pas appliquer le système de jugements simultanés devant une cour civile et militaire, ne pas appliquer non plus la loi anti-terroriste aux Mapuches détenus pour des faits de protestation sociale; et réformer d fond en comble le code de justice militaire.



Les organes concernés des Nations Unies ont émis de multiples recommandations afin que soient reconnus pleinement les droits des peuples indigènes. L'accord qui lie le Chili et l' Union Européenne et qui se base sur une clause démocratique et respectant les droits humains, tout comme les signes venant de certains représentants de votre gouvernement nous inspire la confiance que les demandes légitimes du peuple Mapuche trouveront une réponse en plein accord avec lesdites recommandations, en particulier, à cette période, à quelques jours des festivités du Bicentennaire.



Signataires:



François ALFONSI, France, Commission du Développement Régional. Jose Bove, France, Commission de l'Agriculture. Frieda BREPOELS, Belgique, Vice-ALE, Commission des Affaires Étrangères. CHOUNTIS Nicos, Grèce, Commission Économie et Finances. DELLI Karima, France, Commission de l'Emploi et Affaires Sociales. Isabelle Durant, Belgique, Vice-Président du Parlement. Cornelia Ernst, Allemagne, Commission des Libertés Civiles, Justice et Affaires Intérieures. Sven Allemagne GIEGOLD, Commission Économie et Finances GREZ Catherine, France, Comité pour la Coopération et le Développement. HÄUSLING Martin, Allemagne, Commission de l'Agriculture. Rebecca Harms, co-président allemand du groupe des Verts. Heidi Hautala, Finlande, Président de la Commission des Droits de l'Homme. Jacky Henin, France, Commission de l'industrie, de la Recherche et de l'Énergie. Joe Higgins, Irlande, la Commission du Commerce International. Yannick Jadot, France, Commission du Commerce International Oriol Junquera, Espagne, Commission des Pétitions. Keller Ska, Allemagne, Commission du Développement. Kiila Nicole-NIELSEN, France, Comité des Relations Étrangères. Klute Jürgen, Allemagne, la Commission Économie. Wolfgang Kreissl-Dörfler, Allemagne, Commission des Libertés Civiles,Justice et Affaires Intérieures. Jean Lambert, Angleterre, Commission de l'Emploi et des Affaires Sociales. LE HYARIC Patric, France, Commission de l'emploi et des Affaires Sociales. Mme Lochbihler, Allemagne, Commission des Droits de l'Homme. Ulrike Lunacek, Autriche, Commission des Affaires Étrangères. Matias Marisa, Portugal, Commission de l'Industrie, de la Recherche et de l'Énergie. Willy Meyer, Espagne, la Commission des Affaires Étrangères. Miguel Porto, Portugal, Comité du Budget. Michèle RIVASI, France, Commission de l'Industrie, de la Recherche et de l'Énergie. Raul Romeva i Rueda, Espagne, Comité sur les Femmes et l'Égalité des Genres. Heide Rühle, Allemagne, Marché Intérieur et Protection des Consommateurs. Helmut SCHOLZ, Allemagne, Commission du Commerce International. Bart Staes, Belgique, Commission du Contrôle Budgétaire. Eva-Britt Svensson, Suéde, Président de la Commission sur l'Égalité, Femmes et Égalité des Sexes. Tavares Rui, Portugal, Commission des Libertés Civiles, Justice et Affaires Intérieures. Keith Taylor, en Angleterre, Commission du Commerce International. Michail TREMOPOULOS, Grèce, Commission du Développement Régional. Sabine WILS, Allemagne, Commission de l'Environnement, la Santé Publique et Sécurité des Aliments. Gabi Zimmer, l'Allemagne, de Coopération et de la Commission du Développement.



Fuente: Coalición parlamentaria EU/ Luisa Lane

Planeta Diario

Corresponsalía Ecológica Argentina-Internacional

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